S. Clark : « le motorsport, moyen essentiel pour accélérer le développement de solutions durables »

Scott Clark, directeur business et membre du comité exécutif de Michelin : « le motorsport est un moyen essentiel pour accélérer le développement de nouvelles solutions durables »

Les 24 Heures de Daytona, dont le départ sera donné samedi en ouverture du championnat IMSA, compte Michelin North America parmi ses partenaires. Scott Clark, directeur business et membre du comité exécutif du groupe tricolore, a saisi l’occasion pour faire le point sur les activités motorsport du groupe.

Plus que les 24 Heures de Daytona, c’est l’ensemble du championnat IMSA que Michelin équipe. 130 voitures à qui Bibendum fournit des milliers de pneus au cours de la saison, sur des circuits aussi célèbres que Sebring, Watkins Glen ou Road Atlanta, rebaptisé en 2018 Michelin Raceway road Atlanta à la suite d’investissements réalisés sur place par le manufacturier.

Michelin présent dans le sport automobile technologique en Amérique

Pour Scott Clark, la présence de Michelin en sport automobile est très importante pour l’avenir du groupe. « Pour nous, le motorsport est un moyen essentiel pour accélérer le développement de nouvelles solutions durables » indique le membre du comité exécutif de Michelin. « Travailler dans ce secteur permet à Michelin d’innover, d’expérimenter, d’apprendre et de transmettre ses connaissances. Cela permet de gagner un temps précieux dans le développement, l’application et la commercialisation de nouvelles solutions durables pour les pneus destinés aux voitures de série. »

Les sports mécaniques permettent également des interactions avec les équipementiers, les partenaires et les constructeurs. Michelin vient également chercher du relationnel commercial en IMSA, où de nombreuses marques sont présentes. Une démarche partagée par d’autres équipementiers présents dans le championnat, qui innovent pour la mobilité et investissent en même temps dans leur business au travers des opportunités offertes par la compétition.

Michelin a participé aux évolutions du championnat

Quand une série fait appel à un seul manufacturier, elle ne peut évoluer que dans le cadre d’une concertation. C’est pourquoi Michelin a été consulté et écouté lorsque l’ACO, qui organise les championnat du monde d’Endurance, et l’IMSA ont décidé de faire règlement commun. La nouvelle catégorie GTP (LMH et LMDh en WEC) met en piste des voitures équipées de systèmes hybrides. Elles utilisent un moteur thermique à l’arrière et un moteur électrique à l’avant, qui sont des technologies destinées à développer des solutions qui seront demain dédiées aux voitures de série. Dans ces conditions, le rôle du pneu est primordial sur l’aspect des performances sur circuit, mais aussi d’un point de vue de l’économie d’énergie et de ses composants.

« En concevant des pneus pour des relais multiples et en réduisant les allocations de pneus dans toutes les catégories, nous montrons notre engagement à innover en matière de durabilité en réduisant les déchets et l’utilisation de matériaux », indique Scott Clark. « Une performance faite pour durer reflète également notre responsabilité en matière de protection de l’environnement . Les allocations de pneus GTP pour les 24 Heures de Daytona ont été réduites de 48 trains (192 pneus) à 33 trains (132 pneus) pour la semaine de l’événement, soit une réduction de 60 pneus par voiture. » Pour l’édition 2023 des 24 Heures de Daytona, les voitures de la catégorie GTP auront droit à neuf trains de pneus Soft Low Temperature (SLT) et 12 trains de pneus Soft High Temperature (SHT).

Les pneus « tout durable » arrivent

Michelin s’est lancé le défi de fabriquer des pneus employant 100 % de matériaux durables -et donc sans impact sur l’environnement- d’ici 2050. Il s’agira de matériaux biosourcés, recyclés ou renouvelables. « Lors des 24 heures du Mans en juin 2022, Michelin a dévoilé un pneu de compétition composé à 53% de matériaux durables pour équiper le prototype Green GT à hydrogène », rappelle Scott Clark. « Michelin travaille également en étroite collaboration avec Porsche pour le développement du nouveau programme de course entièrement électrique avec la Porsche 718 Cayman GT4 ePerformance. Cette voiture de course zéro émission sera équipée elle aussi de pneus Michelin composés de 53 % de matériaux durables.

Moins de pneus, plus de spectacle

Les nouveaux pneus lancés cette saison dans la catégorie GTP vont permettre aux pilotes de rester en piste plus longtemps entre chaque ravitaillement. Cela est possible grâce à l’allongement de la durée de vie du pneu tout en préservant leurs performances dans le temps. A Daytona, la durée des relais pour les voitures GTP devrait passer d’environ 36 à 38 minutes en 2022 (catégorie Dpi), à environ 45/50 minutes en partie grâce au système hybride. Cela signifie qu’un « double relais » en 2023 peut presque être égal à un triple relais de la saison dernière.

Moins de pneus, mais plus vite !

Tom Blomqvist, de l’équipe Meyer Shank Racing (Acura), a réalisé la pole position avec un tour en 1’344 »031s, soit une vitesse moyenne de 136.295 miles/h, (218,9 km/h). Malgré des conditions venteuses et une surface de piste relativement « verte », le temps de la pole a été très légèrement plus rapide (0,003 s) que celui de 2022. C’est un petit écart, que le équipes ont néanmoins traduit en une amélioration d’une seconde compte tenu des conditions de piste.

Tom Blomqvist, sur Acura, s’élancera en pole position des 24 Heures de Daytona 2023

Les 24 heures de Daytona sont à suivre sur automoto La Chaine, à partir de samedi 28 janvier à 19h40, heure de Paris.