
Skoda Elroq : voici le Karoq électrique
Le Skoda Elroq est le nouveau SUV électrique de Skoda. C’est le second modèle du genre, avant le lancement, cette fois en 2026, d’un petit SUV zéro émission qui s’appellera Epiq.
Didier Laurent
Même si le marché de l’électrique semble marquer une petite pause en termes de demande, les constructeurs automobiles continuent de lancer des SUV à batterie. Le Skoda Elroq, dont les lignes définitives seront révélées le 1er octobre, et de ceux-là. Il est construit, comme presque tous les modèles électriques du groupe Volkswagen, sur la plateforme MEB du constructeur allemand. L’Elroq est donc le cousin technique des ID. 3, 4, 5, 7, mais aussi du Skoda Enyaq, du futur Cupra Tavascan ou encore du Ford Explorer électrique qui est en cours de lancement.
Le Skoda Elroq étrenne un nouveau visage
On ne le voit pas encore sur cette version camouflée, mais l’avant de l’Elroq va accueillir un masque noir que Skoda appelle Tech-Deck Face. Cette nouvelle calandre est entourée de feux qui comportent des bandes lumineuses supérieures fines pour les feux de position et les clignotants. En-dessous, deux modules de LED servent les feux de croisement et de route. En haut de gamme, l’Elroq adopte la technologie Matrix LED, avec 36 segments lumineux individuels. Nous ne manquerons pas de tester leur efficacité lors de nos premiers essais.


Autre nouveauté : le capot reçoit un lettrage Skoda revisité, plus graphique. La coiffe d’indien composant le logo est désormais réservée aux modèles qui ne sont pas 100 % électriques. Tout le reste est davantage dans la veine stylistique de la marque, avec des proportions de SUV compact, et des feux arrière qui se veulent assez distinctifs.
Le Skoda Elroq se situe entre ID. 3 et ID. 4,
Avec une longueur de 4,49 m pour une largeur de 1,88 m et une hauteur de 1,65 m, l’Elroq est tout juste entre les Volkswagen l’ID. 3 (4,26 m) et ID. 4 (4,58 m). C’est aussi peu ou prou les dimensions du Ford Explorer, à qui Volkswagen veut sa plateforme et qui devient son concurrent numéro 1. A l’intérieur, les choses sont en revanche différentes. Il faudra attendre le 1er octobre pour découvrir en photo de la planche de bord de l’Elroq. Mais le modèle que nous avons pu voir nous a convaincu en termes de style comme de qualité, que nous avons jugée supérieure à celle des habitacles des Volkswagen électriques.
C’est un peu le monde à l’envers, mais il faut dire que VW a joué la carte de l’économie sur ses ID. 3 et 4, et que cela lui porte aujourd’hui préjudice. Volkswagen pilotant Skoda, cela veut aussi dire que la maison mère va corriger le tir sur sa propre marque. En attendant Skoda monte en gamme, utilise le tissu des sièges de manière rembourrée en façade de planche de bord, mais aussi des plastiques de bonne qualité. Le combiné d’instrument est limité en taille (5 pouces) mais l’Elroq peut recevoir un affiche tête haute à réalité augmentée. Au centre, un nouveau système multimédia sur un écran de près de 13 pouces sera livré en série sur toutes les versions.
Comme souvent à bord d’un véhicule électrique, le plancher est plat mais aussi haut pour les jambes, la place est vaste, et le confort est bien étudié. Le coffre, dont le volume évolue de 460 dm3 à 1 580 dm3, propose aussi un filet ingénieux, sous la plage arrière, pour loger le câble de recharge.

560 km d’autonomie pour le Skoda Elroy
L’Elroq sera proposé avec trois batteries, de 52, 59 ou 77 kWh de capacité nette. L’entrée de gamme (version 50, avec petite batterie) affiche 170 ch et 350 km d’autonomie. La version « 60 » (batterie de 59 kWh) est une propulsion de 204 ch pour 390 km d’autonomie. La grosse batterie (85) est disponible avec un moteur de 286 ch, ou deux moteurs pour 299 ch. Dans ce cas on parle de la version 85x, à quatre roues motrices. C’est aussi là que l’Elroq affiche la plus grosse autonomie : 560 km en 85, 550 km en 85x. Selon les versions, l’Elroq peut accepter jusqu’à 175 kW de puissance de charge en courant continu. Selon les capacités de batterie, le temps de charge sera de 25 à 28 min pour passer de 10 % à 80 % sur borne rapide.
Premier test de l’Elroq « prototype » sur la route
Nous avons pu, une heure durant, prendre le volant de l’un des derniers modèles de développement du futur Skoda Elroq. A bord, certains matériaux -et même le volant- ne sont pas définitifs. Mais le but de la manœuvre est de recueillir les premières sensations de conduite. Après une cinquantaine de kilomètres parcourus à une allure modérée, nous n’avons pas relevé de grande différence avec la conduite habituelle d’une électrique à la sauce Vokswagen. Les qualités (silence de fonctionnement, agrément de la motorisation électrique) comme les défauts sont les mêmes. On notera en premier lieu la sensation artificielle de la pédale de frein, mais aussi le poids des batteries. Il se ressent dans toutes les phases de conduite. Nous noterons par ailleurs un amortissement bien étudié, et une meilleure distribution de la puissance comme du couple au démarrage. Le flux de puissance est moindre -ce qui est bon pour la consommation- à tel point nous avons bien eu du mal à ressentir les 286 ch inscrits sur la fiche technique de la version 85 mise à notre disposition.
En conclusion…
L’Elroq est raisonnablement nouveau, et montre une itération technique de la plateforme MEB. Il repositionne aussi la marque dans la galaxie Volkswagen, avec une qualité de construction orientée à la hausse. On a pu aussi observer cette tendance sur la dernière Octavia. Reste la question du prix… Car si le constructeur tchèque veut rester fidèle à sa réputation de marque abordable, les nouvelles technologies restent difficiles à vendre à bon prix. La gamme devrait être dévoilée à l’automne.