Essai Toyota Yaris Cross : le SUV des villes…

REDIFFUSION : Pendant les vacances, retrouvez nos essais 2022… retour sur l’essai de la Toyota Yaris Cross.

La Toyota Yaris Cross vient prendre place aux cotés du C-HR, du RAV4 et du Highlander 7 places. Elle complète ainsi la gamme des SUV de la marque japonaise. Avec un comportement moins dynamique que la Yaris, elle mise sur d’autres qualités.

Un design plaisant 

La Yaris Cross mise sur une ligne moderne pour séduire une clientèle qui a tendance à se rajeunir grâce aux offres de location avec option d’achat, qui permettent plus facilement d’accéder à l’univers des voitures neuves. 

C’est  dans le sud de la France, au sein du centre de design Toyota, que a Yaris Cross a été dessinée dans un esprit « compact et spacieux ». Associé à des roues de grandes tailles (jusqu’à 18 pouces, la ligne surélevée offre un look agréable de baroudeur grâce aux élargisses d’ailes et aux bas de caisse, ce qui devrait plaire à des clients qui, au mieux, de monteront sur un trottoir, ce qui leur vaut le surnom amical de « Globe Trottoir ». Le bandeau arrière, noir et rouge, est élégant et, à partir des versions milieu de gamme, tous les feux arrière sont équipés LED et de clignotants séquentiels. 

La face avant, avec ses larges entrées d’air latérales et son pare chocs partiellement gris, offre un design dans l’air du temps. 

Vie à bord

Le grand toit panoramique présent sur notre modèle d’essai apporte une luminosité appréciable surtout avec cet intérieur noir et la surface vitrée latérale faible. Le grand écran central, positionné à hauteur des yeux, se montre rapide et on apprécie la conservation des boutons de réglage de la climatisation, qui permettent un accès simple, sans devoir passer par l’écran. Les modes de conduite sont au pied du levier de vitesse.

Par rapport à sa cousine, la Yaris, la version Cross est plus haute de 95 mn (1 595 mm de haut), plus large de 20mm (1765mm) et plus longue de 240mm (4180 mm) L’empattement de 2 560 mm est identique. La garde au sol est rehaussée de 25 mm pour atteindre 170 mm, ce qui a un réel impact sur le comportement routier (voir plus loin.)

Niveau finition, l’ensemble est correct et on regrette juste que le système JBL, pourtant testé avec une bonne source, ne soit pas plus « percutant » et sature vite. Enfin, la capacité de chargement disponible est de 397 litres (version 4×2) ; en rabattant les sièges arrière, on obtient le volume maximum de 1 097 litres. 

Volant en mains

Sous le capot de la Yaris Cross, vous trouverez, comme le veut la tradition chez Toyota, une motorisation hybride. Dommage de ne pas avoir choisi de mettre un cache sur ce moteur (voir photo) de 1,5 litre de cylindrée qui est un trois cylindres développant 92 chevaux à 5 500 tr/mn et 120 Nm de couple entre 3 600 et 4 800 tr/mn, ce qui est peu. A titre de comparaison, avec un moteur aux caractéristiques identique, doté d’un turbo, la MINI Cooper offre 136 chevaux et 220 Nm de couple à 1 250 tr/mn. On pourrait penser que le moteur électrique joue un peu le rôle de turbo. Malheureusement ce n’est pas vraiment le cas. La boîte-pont hybride compacte comprend un moteur/générateur électrique qui fournit une puissance de 80 ch /59 kW aux roues arrière et un couple de 141 Nm. Mais il n’est pas possible de simplement additionner les puissances et couples des deux moteurs qui ne fonctionnement pas au même régime. Au final, ce sont 116 chevaux au maximum que vous aurez à votre disposition. 

Du coup, les performances sont justes pour un usage routier avec une vitesse maximale de 170 km/h et un 0 à 100 en 11,8 secondes en version 4 roues motrices. Mais au-delà des chiffres, ce sont les sensations offertes, pénalisées par la boite CV-T, qui viennent ternir le tableau. Lors de franches accélérations, le moteur « mouline » à haut régime et on n’a pas la sensation d’avancer très fort…

Enfin, avec un châssis rehaussé de 25 mn, la Yaris Cross offre un comportement routier qui ne peut que vous inciter à une conduite tranquille et détendue…

AVIS YARIS CROSS

La Yaris Cross arrive sur le marché des SUV avec des arguments comme son design ou ses consommations (Toyota annonce entre 4,7 et 5,1 litres en cycle mixte). Toutefois, une fois à quatre à bord, les performances seront justes pour de longs trajets. Et la boite CV-T n’arrange rien. 

ON AIME
+ Le look
+ Les consommations

ON AIME MOINS
– les performances
– la tenue de route
– la boite CV-T

Texte et photos : P. HORTAIL