Circuit Paul Ricard : un 61e Grand Prix de France F1 dans le vent de l’histoire…

Après la canicule de vendredi et les vilains nuages de la journée de qualification d’aujourd’hui, de fortes rafales de vent sont attendues demain sur le circuit Paul Ricard pour le Grand Prix de France F1. Le poleman néerlandais Max Verstappen (Red Bull Racing-Honda) devra être dans un très grand jour, pour résister pendant 53 tours du tracé de 5,8km aux Mercedes d’Hamilton et de Bottas, tandis que les Ferrari de Sainz et de Leclerc seront en embuscade…

Un étrange Grand Prix de France que cette 61e édition, 7e round 2021 un demi-siècle exactement après la première venue on ne peut plus festive du Championnat du monde F1 sur le circuit Paul Ricard en juillet 1971.
Avec une jauge sanitaire de 15.000 spectateurs par jour – soit quatre fois moins que la capacité d’accueil du site -, heureux doivent être ceux qui ont le privilège d’être au rendez-vous !

Petits arrangements USA-Autriche Liberty Media-Red Bull

Crise sanitaire oblige, un an après l’annulation pure et simple du rendez-vous tricolore, l’heure est au port du masque et l’ambiance est plus hermétique que jamais. Mais c’est à ce seul prix que la F1 revit.
A propos de prix… Les petits arrangements entre copains et coquins – de gros accords financiers en réalité – unissent de plus en plus intimement les nouveaux maîtres du management de la Formule 1, Liberty Media, et l’armada autrichienne Red Bull.
Lesquels ont très tardivement et unilatéralement décidé – contraint plutôt… – la FIA (Fédération internationale de l’automobile) à accepter l’avancement de la date du Grand Prix de France sur le Plateau du Castellet.
Histoire de renouveler la juteuse opération de deux GP testée avec succès l’an passé sur l’ex-A1 Ring devenu le Red Bull Ring. Car la seule chose qui compte pour Liberty Media via sa filiale Formula One Group c’est la gestion des droits TV et commerciaux de la F1. Ils permettent au groupe américain de brasser et d’encaisser annuellement des centaines de millions de dollars, près d’un milliard en 2019. Bref.
Revenons-en au #FrenchGP, notre #SummerRace sauvée du #Covid19 !

Max Verstappen et les Mercedes au Grand Prix de France

Les qualifications de ce 61e Grand Prix de France F1 au circuit Paul Ricard n’ont pas réservé de grandes surprises.
Leader au classement provisoire du championnat du monde, le néerlandais Max Verstappen (Red Bull-Honda) s’élancera, demain à 15h, pour la 5e fois de sa carrière et la 2e cette année depuis la pole position, pour 53 tours.
Cette année, le septuple champion du monde Lewis Hamilton a gagné trois GP, Verstappen 2 et Sergio Pérez 1.

En Q1, l’entrée en matière de la première partie de la séance de qualification a été dominée par Verstappen en 1’31.001/1000e de seconde.
Elle a été marquée d’entrée de jeu par la sortie de route de Tsunoda qui n’a même pas bouclé un tour et a entraîné l’arrêt momentané de la séance au drapeau rouge.
Dans la foulée, Mick Schumacher est allé – après avoir déjà flirté avec un muret vendredi – embrasser les glissières de sécurité..
En Q2, Bottas s’est montré le plus rapide en 1’30.735.
En Q3, confirmation et pole pour Verstappen qui franchit le mur de 1’30 devant les Mercedes de Bottas et Hamilton.
A vos pronostics pour le 7e round du Mondial F1 2021 : une 4e victoire d’Hamilton, une 3e de Verstappen, une 2e de Perez, ou…

La grille de départ du Grand Prix de France

1. Max Verstappen (Pays-Bas, Red Bull-Honda) 1’29.990, 2. Lewis Hamilton (Grande-Bretagne, Mercedes) 1’30.248, 3. Valtteri Bottas (Finlande, Mercedes) 1’30.376, 4. Sergio Perez (Mexique, Red Bull-Honda) 1’30.45, 5. Carlos Sainz Jr (Espagne, Ferrari) 1’30.840, 6. Pierre Gasly (France, Alpha Tauri-Honda) 1’30.868; 7. Charles Leclerc (Monaco, Ferrari), 8. Lando Norris (Grande-Bretagne, McLaren-Mercedes), 9. Fernando Alonso (Espagne, Alpine-Renault), 10. Daniel Ricciardo (Australie, McLaren-Mercedes), 11. Esteban Ocon (France, Alpine-Renault), 12. Sebastian Vettel (Allemagne, Aston Martin-Mercedes), 13. Antonio Giovinazzi (Italie, Alfa Romeo-Ferrari), 14. George Russell (Grande-Bretagne, Williams-Mercedes), 15. Mick Schumacher (Allemagne, Haas-Ferrari), 16. Nicholas Latifi (Canada, Williams-Mercedes), 17. Kimi Raikkonen (Finlande, Alfa Romeo-Ferrari), 18. Nikita Mazepin (Russie, Haas-Ferrari), 19. Lance Stroll (Canada, Aston Martin-Mercedes), 20. Yuki Tsunoda (Japon, Alpha Tauri-Honda).

La deuxième renaissance tricolore après celle de 2018

Le programme complet de la journée de demain : 10h25, Renault Clio Cup, course 2; 11h40, F3, course 3; 12h30, démonstration de F1 historiques; 12h50, démonstration d’un Prototype hydrogène; 13h15, truck tour; 13h20 à 13h50, parade des pilotes du Grand Prix; 14h, parade aérienne; 15h, départ du Grand Prix.

Souhaitons que cette deuxième renaissance du Grand Prix de France F1 après celle de 2018 entre positivement dans le vent de l’histoire du sport automobile. Faute de quoi le péril sera très sérieusement en la demeure tricolore, et les raisons de s’inquiéter pour l’avenir seront nombreuses. Des raisons politiques s’entend, dans une période où la déconstruction prend le pas un peu partout dans le monde, jusque dans celui de l’industrie automobile. Mais cela c’est une autre histoire…

Charles-Bernard ADREANI
Photos : Raymond PAPANTI

Les essais du 61e #FrenchGP dans le viseur de Raymond Papanti

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