LIUX :  la voiture la plus durable…

Au salon Vivatech, nous avons découvert le stand LIUX, une jeune société qui veut aussi participer au changement de mode de déplacement et qui affirme vouloir « construire les plus durables des voitures ». Elles s’appellent Geko et Animal.

Une carrosserie en lin pour les LIUX

Le site internet est explicite « fabriquer les voitures les plus durables signifie penser à ce dont les gens et la planète ont vraiment besoin : faire de la place pour des voitures électriques, efficaces, légères et accessibles qui remplacent les véhicules à essence anciens, lourds et inefficaces. » C’est une formulation qui est dans l’air du temps. Mais l’écrire est une chose…

Pour arriver à atteindre cet objectif, la jeune marque Madrilène fabrique la Geko, une petite voiture à usage urbain, qui, selon la marque, « réduit son empreinte CO2 de 40 % par rapport à la voiture électrique la plus efficace pendant sa durée de vie, et jusqu’à 80% par rapport à un SUV essence. »

Elle s’appuie aussi sur l’ANIMAL, encore sous forme de prototype. Ce dernier, exposé au Vivatech, ne brillait pas par la qualité de sa finition… 

Les deux voitures utilisent des carrosseries biosourcées en lin visible. Elles sont construites à partir d’un biocomposite composé de fibres de lin et d’une résine biosourcée, On dirait de la fibre de carbone.

550 kilos pour la Geko

Longue de 2,70 mètres et large de 1,50 mètre, la petite Geko offre un look sympa, plus moderne qu’une Citroën Ami par exemple. La batterie de 13 kWh couplée au faible poids de 550 kilos et à un moteur qui devrait fournir 20 à 30 chevaux, lui autorise, selon Liux, une autonomie de 150 kilomètres avec une telle batterie. La vitesse de pointe est limitée à 100 km/h. 

Le prototype exposé disposait de belles suspensions Bilstein réglables que l’on ne devrait pas retrouver en série pour des questions de coût. A ce jour, il n’y a pas de visuels de l’intérieur. L’approche monocoque est une bonne base technologique qui permet un réel gain de poids mais il reste la question de la réparation en cas d’accident qui peut entrainer des coût très importants.

Animal en approche

L’autre modèle exposé par Liux au Vivatech est une berline, qui s’appelle Animal, au style agréable dont on apprécie mieux le design en photos qu’au salon. De couleur foncée, le prototype n’était pas du tout mis en valeur. La forme générale fait penser à une Porsche Panamera Touring. 90% des matériaux utilisés dans la fabrication du véhicule sont soit recyclés soit d’origine végétale. La carrosserie, les intérieurs et une partie du châssis sont en bio-polymère, à base de fibres organiques et de résines.

Le configuration permet de choisir entre deux versions. L’entrée de gamme, l’Habitat, offre 190 chevaux, 300 kilomètres d’autonomie avec le pack deux batteries et une vitesse maximale de 180 km/h. Le prix commence à 39 000 euros (hors bonus) mais il est possible d’opter pour la solution 4 batteries (600 km d’autonomie) à 48 000 euros.

La version Wild ajoute une suspension sport, des freins plus performants, un mode « beast » (performance), une couleur, des jantes et un intérieur spécifiques. Le prix commence à 45 000 euros (Pack deux batteries / 300 km d’autonomie) et monte à 54 000 (Pack 4 batteries / 170 kWh / 600 km d’autonomie). Liux annonce une vitesse maximale de 200 km/h, un 0 à 100 km/h en 5 secondes grâce à une puissance maximale de 240 chevaux. Les batteries sont disposées dans le plancher et sont modulables pour les remplacer par des modèles plus performants en fonction de l’évolution de la technologie. Les premières livraisons sont attendues pour 2024…

Le marché s’étoffe

Le marché de la micro citadine électrique s’étoffe de plus en plus et on assiste à des approches de design qui apportent une touche de fun. 

Ainsi, la Microlino, qui fait un clin d’œil à la BMW Isetta, la Renault Mobilize Duo, la XEV Yoyo, le trio Citroën AmiOpel Rocks-e Fiat Topolino ou encore la Circle ont pour ambition d’apporter de nouvelles solutions en terme de mobilité urbaine. Tout cela reste toutefois naissant et le développement passe par des solutions de recherches privées ou publiques fiables. L’autopartage aussi permettra de voir arriver une autre clientèle. A condition de ne pas renouveler les erreurs que l’on a connu à Paris avec les Autolib. 

P HORTAIL

GALERIE PHOTOS LIUX