Essai DS 9 E-TENSE 250 : L’ALTERNATIVE ?

DS poursuit l’électrification de sa gamme avec pour objectif de ne proposer que des modèles soit hybrides soit 100% électriques à l’horizon 2024. Les moteurs purement thermiques ne seront alors plus qu’un souvenir. Avec la version 250 chevaux hybride, la DS 9 tente d’apporter une alternative aux BMW, Audi et autres Mercedes. Mission accomplie ?

La DS 9 mise sur son design

J’avais déjà aimé la DS 5 lors de sa sortie et la DS 9 ne me laisse pas insensible. Elle affiche un design particulier. À l’inverse de ses concurrentes, dont on connait bien les codes esthétiques, qui évoluent souvent doucement d’une génération à l’autre depuis des années, ce qui crée une « habitude », elle propose une approche inconnue à ce jour. Du coup, elle attire plus le regard. 

Toutefois, personnellement, j’aurais aimé une approche moins « torturée » car il y a beaucoup de lignes qui « complexifient » l’ensemble. Mais les proportions sont élégantes et les grandes roues participent à leur façon à donner un coté « statutaire » à la DS 9.

Un intérieur cossu pour la DS 9

Quand on veut concurrencer les marques premium, il faut s’en donner les moyens. Du coup, DS mise sur des finitions haut de gamme à base de cuir Nappa et d’Alcantara. Ce dernier recouvre tout le toit du pavillon en finition Rivoli. L’ensemble est de bonne facture. Mais quel dommage de ne pas avoir choisi de doter la DS 9 de commodos différents de ceux d’une simple Citroën ou Peugeot. Le pire est celui qui permet de régler le régulateur de vitesse. Il est peu ergonomique et son design tranche avec tout le reste. Au lieu de mettre de l’argent dans les poignées de portes qui s’escamotent (on se demande bien ce que cela apporte en terme de facilité d’utilisation), il aurait été plus « premium » de développer de nouvelles commandes. 

L’écran central demande une certaine accoutumance avant de s’en servir facilement. Il offre l’Apple Car Play et Android Auto via le branchement sur le port USB de votre téléphone. Le GPS, qui peut aussi s’afficher dans l’écran derrière le volant, recalcule rapidement si vous vous êtes trompé de chemin. 

Budget à surveiller

Quand on regarde les tarifs la DS 9 250 chevaux (60 900 euros), on remarque que notre voiture d’essai se positionne au-dessus d’une BMW 320e (204 chevaux – finition Luxury à 55 300 euros), ce qui est normal, mais aussi d’une BMW 330e (292 chevaux – 60 250 elle aussi en finition Luxury ). Toutefois, DS mise sur un équipement plus complet que ces concurrentes allemandes et propose la DS 9 E-TENSE 250 Rivoli à 667 euros par mois, pour 48 mois et 40 000 kilomètres, après un premier loyer de 9 174 euros. Il reste aux concurrentes une « image » que DS doit encore se façonner.

Motorisation trop juste

Nous avons pu tester très brièvement la version 360 chevaux hybride 4 roues motrices. Si votre budget vous le permet, je vous conseille d’opter pour cette dernière. En effet, les 250 chevaux, même aidés par le moteur électrique, font ce qu’ils peuvent pour mouvoir les 1900 kilos de la DS 9. La boite, qui n’est pas réactive, n’arrange rien. Le 4 cylindres Pure Tech de 1,6 litre développe 200 chevaux, 300 Nm de couple à 3 000 tr/mn et il est épaulé par un moteur électrique de 110 chevaux. La vitesse maximale est de 240 km/h (bride électronique) et le 0 à 100 demande 8,1 secondes.

La batterie de 15,6 kWh permet une autonomie en ville, selon le cycle WLTP, de 70 kilomètres. Lors du test, sur route et autoroute, nous avons opté pour le mode hybride qui gère la recharge de la batterie. Vous pourrez vous faire aider par le DS ENERGY COACH. Jean Eric Vergne, double champion de Formule E, a participé à son élaboration. Il vous aide à mieux gérer vos freinages afin d’optimiser la régénération de l’énergie afin d’augmenter votre autonomie en mode électrique. La conduite des voitures modernes est vraiment palpitante.

Avis essai DS 9

Avec DS 9, la marque française propose une solution plus conventionnelle que les SUV. Elle mise sur une motorisation qui est, comme beaucoup d’hybrides, pénalisées par le poids une fois la batterie vidée. Le confort est au rendez-vous et l’autonomie électrique annoncée (70 kilomètres en cycle urbain) légèrement supérieure à celle des BMW 320e et 330e (67 kilomètres).

ON AIME
Le look
Le design intérieur
Le confort

ON AIME MOINS
Le moteur étouffé par le poids
La boite de vitesse pas assez rapide.

Texte et photos : P HORTAIL

FICHES TECHNIQUES DS 9