Essai M850i Cabriolet Facelift : le charme opérera toujours

Fin 2018, la BMW série 8 est arrivée sur le marché. Quatre ans plus tard, les motorisations électriques tentent de nous faire croire que le bonheur automobile est dans les Ampères, à grand renfort de 0 à 100 km/h tellement rapides que bientôt on aura besoin de combinaisons anti-G. Sauf que le plaisir de conduire, ce ne sont pas que des chiffres. Et cette BMW en apporte (encore) la preuve. 

Un V8 comme on en fera plus ?

Le plaisir de conduire est une perception personnelle. Pour certains, cela repose sur la ligne, d’autres les accélérations ou encore le système GPS… En l’espèce, cette M850i offre tout cela. Mais surtout, on a sous le capot un V8 de 4 395 cm3, 32 soupapes. Beaucoup de moteurs s’arrêteraient là pour la fiche technique. Mais BMW a souhaité y ajouter une injection directe et deux turbos. Ce qui permet d’annoncer une puissance de 530 chevaux à 5 500 tr/mn et un couple de 750 Nm à partir de 1800 tr/mn. 

Pour passer la puissance au sol, il a fallu recourir aux 4 roues motrices du système xDrive, épaulé par une boîte de vitesses automatique avec palettes au volant à 8 rapports. 

Du coup, la M850i, malgré un poids très élevé de plus de 1 900 kilos, passe en toute décontraction de 0 à 100 en à peine 3,7 secondes, pose son aiguille du compteur sur le chiffre 200 après nous avoir fait patienter 12,7 secondes et avale le kilomètre départ arrêté en 21,5 secondes. Soit des performances d’une i4 M50. Enfin presque, parce que sur une autoroute allemande sans limitation de vitesse, la M850i verra sa cousine électrique disparaitre dans ses rétroviseurs : 250 km/h en vitesse de pointe avec bride et 326 sans contre… 225 pour celle alimentée par EDF (ou Engie, peu importe). Sans parler de l’autonomie qui fond comme neige au micro ondes pour cette dernière. 

Mais au delà de ces données brutes, voire brutales, ce sont les sensations que l’on retient. Ce V8, c’est du bonheur ! Il murmure à bas régime en mode sport comme un bon gros moteur américain, puis il se met à grogner franchement avant de chanter et libérer toute sa hargne. Ça pousse tout le temps, quel que soit le rapport. On lui reprochera jusque un coté « linéaire ». Mais on ne peut pas tout avoir… 

Lors de notre périple, nous avons enregistré, aux allures légales, sur routes et autoroutes, une consommation moyenne de 10 à 11 litres pour 100 kilomètres. En haussant le rythme, il faut compter entre 14 et 15 litres… Mais ne perdons pas de vue que nous parlons d’un V8 BMW TwinPower Turbo de 4,4 litres qui développe 530 chevaux !

Des évolutions mineures pour la Série 8

Chez BMW, il y a toujours une (voir parfois deux…) remises à niveau au cours de la carrière d’un modèle. La Série 8 ne déroge pas à la règle. La ligne est conservée et il vous faudra être attentif pour voir la différence entre les deux générations. 

Tout (ou presque) se passe au niveau de la face avant avec la calandre… Elle est maintenant  « Iconic Glow », éclairée, et dispose de nouvelles barres avec un profil en U distinctif. 

La gamme évolue aussi au niveau des finitions puisque toutes les version de la la nouvelle BMW Série 8 intègrent la finition M Sport de série (jantes en alliage léger M de 19 pouces et le système de freinage M Sport noir et design spécifique sont désormais de série sur tous les modèles 6 cylindres). Les version V8 (Coupé, Gran Coupé et Cabriolet) disposent des jantes en alliage léger M de 20 pouces, du différentiel M Sport de série, des rétroviseurs extérieurs M8 Competition et du Shadow Line M brillant. 

Les nouveaux projecteurs BMW Laser avec feux Shadow Line M sont en option tout comme les emblèmes classiques « BMW Motorsport » sur le capot moteur, le coffre et les jantes (sur les versions V8 seulement.)

Enfin, voici un dernier indice… la série 8 restylée reçoit de nouvelles couleurs : Skyscraper Grey, San Remo Green, M Portimaoblau et BMW Individual Frozen Tanzanitblau. 

PAGE 2 : A bord de la M850i

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