Essai Volvo XC40 T5 : l’hybride référence sur son segment ?

Sur le marché des SUV compacts haut de gamme, le XC40 fait figure d’outsider. A-t-il tous les arguments pour contrer la concurrence ? C’est ce que l’on a décidé de voir en prenant le volant de la version hybride T5.

Avec 21 696 immatriculations en France dont presque 8 300 XC40, Volvo a réalisé une année 2019 record. Sur la même période et sur le même segment, le X1 s’est vendu à 12 000 exemplaires, le Q3 à 11 000, le GLA à 8 000 et le Countryman à 7 000. C’est donc un joli score pour la Suédoise, qui multiplie ses chances de séduire avec cette nouvelle version hybride rechargeable, qui espère faire la différence face à une concurrence qui commence tout juste à s’électrifier.

Aucune faute de goût !

Niveau design, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, le XC40 ne commet aucune faute de goût. Volvo, tout comme sur la V90 que nous avions essayé, a misé sur un dessin simple et efficace, sans surcharge. Excellent choix, surtout quand on sait que c’est souvent une approche épurée qui passe le mieux dans le temps. Parmi les éléments design qui font la différence, citons, pêle-mêle, le pavillon pouvant être d’une couleur différente que celle de la carrosserie, les larges ailes arrière intégrant les feux, le capot moteur qui vient se « poser » sur les ailes avant, et les feux à la signature lumineuse spécifique.

On profitera pleinement de l’intérieur sur les finitions hautes avec une parure originale de matériaux qui flattent le regard. Côté techno, le grand écran tactile est très réactif et se manipule avec douceur. S’il faut pointer du doigt ce qui me plaît le moins, ce sont les grands aérateurs horizontaux chromés qui manquent de cachet.

Et la consommation du Volvo XC40 ?

Sans plus attendre, partons essayer ce XC40 T5 hybride rechargeable. Ce qui importe le plus pour cette version, c’est l’apport de l’électrique et les économies de carburant qui sont possibles de faire, et cela en fonction de l’usage que vous avez de votre véhicule, mais on en reparle plus bas. Lors de notre essai entre Paris et St Quentin en Yvelines, il a été facile de ne consommer que 5,4 litres pour 100 kilomètres, en moyenne.

Et pourtant, nous disposions d’une puissance cumulée de 262 chevaux, répartie entre un moteur thermique 3 cylindres de 1477 cm3 (180 chevaux), et un moteur électrique. Alimenté par une batterie de 60 kW, rechargeable, il développe 82 chevaux que l’on peut choisir de faire fonctionner seul. Dans ce cas, l’autonomie en mode 100% électrique est annoncée entre 42 et 45 kilomètres WLTP.

Mais pour profiter pleinement de l’électrique sur les trajets quotidiens et ne pas promener de lourdes batteries vidées de leur énergie (1 800 kg sur la balance !), il faudra penser à brancher le XC40 sur une prise : comptez entre 3 et 9 heures pour une recharge complète en fonction de l’équipement, et 2 heures seulement sur la Wallbox proposée par Volvo.

C’est une traction

On aurait pu penser que pour un SUV disposant de deux moteurs, la transmission serait intégrale… il n’en n’est rien. Seules les roues avant se chargent de passer la puissance et le couple au sol. On bénéficie de belles reprises à basse vitesse grâce aux 265 (thermique) et 160 Nm (électrique) de couple. Mais ce couple disponible est vite muselé par l’électronique, qui intervient lors d’une détection d’un patinage au démarrage (surtout par temps froid et humide comme le jour de notre essai). Dommage que l’on ne puisse donc pas profiter pleinement de toutes les capacités du modèle, en toutes circonstances.

Quelle motorisation pour le Volvo XC40 ?

Faut-il succomber pour l’hybride rechargeable et bouder les moteurs purement thermiques ? Acheter une voiture de nos jours peut sembler être un casse-tête pour un client. En réalité, ce dernier n’a jamais eu autant de solutions mécaniques pour s’adapter à l’usage qu’il fait de son véhicule. Volvo propose donc une offre complète qui satisfera gros rouleurs et utilisateurs ponctuels :

  • Des moteurs diesel (D3 – 150 ch et D4 – 180 ch) traction ou quatre roues motrices ;
  • Des moteurs essence pour ceux qui ne roulent pas assez pour passer au diesel (T2 – 129 ch et T3 – 163 ch) ;
  • Une micro-hybridation essence (B4 – 197 ch) ;
  • Un hybride rechargeable (T5 – 262 ch) pour ceux qui, par exemple, ont un trajet domicile – travail de 40 kilomètres par jour ;
  • Une version 100 % électrique de 408 chevaux avec une autonomie supérieure à 400 kilomètres.

Si vous hésitez, votre choix sera également guidé par le prix ou le loyer et, pour les sociétés, la TVS. Sur ce dernier point, le gouvernement fait un mauvais calcul environnemental… En effet, l’absence de TVS sur les moteurs hybrides incite les entreprises à choisir cette motorisation, quitte à consommer plus qu’un diesel. Et bien entendu à polluer plus que ce dernier. La logique fiscale n’est pas toujours bonne pour l’environnement.

En bref : Essai Volvo XC40 T5 262 chevaux

On peut dire que Volvo marque des points avec cette motorisation hybride rechargeable, qui, face à ses rivales, se place parmi les références de sa catégorie. En plus, ses qualités et ses aides à la conduite ne sont pas synonymes de surcoût puisque son prix est établi à partir de 47 900 euros en finition business, ce qui est en phase avec la concurrence.

Texte : P. HORTAIL
Photos : DR

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