Le Renault Espace de retour comme monospace au rétro-design ?

Et si Renault décidait d’une prochaine génération de l’Espace sous forme de monospace au rétro-design ? Après le retour de la R5 et de la 4L en 2025, l’Espace aura-t-il droit à la « vibe rétro » ?

Le futur Espace sous sa forme originelle ?

Alors que le Renault Espace 5 était un crossover abandonnant sa forme de monospace, l’Espace 6 est totalement un SUV assumé. C’est même l’extension à 7 places de l’Austral, qui lui, se contente de 5 assises. Mais Renault considérerait l’option de faire revenir le futur Espace sous sa forme originelle, celle d’un monospace. Il serait évidemment 100 % électrique, et c’est grâce aux plateformes flexibles que ce choix serait possible. Étant donné l’engouement suscité par les 50 000 demandes d’intérêt de la prochaine R5 au look rétro, cela peut donner des idées au directoire.

Plusieurs bruits de couloir circulent sur le fait que Renault emploierait le nom Espace pour ce modèle électrique. Et le losange semblerait bien décidé de jouer sur la corde nostalgique en le dessinant peu ou prou comme le modèle de 1984. Il est vrai que les véhicules électriques ont longtemps été l’apanage des SUV ou des citadines. Mais désormais, les berlines, breaks et même monospaces 100 % électriques arrivent sur le marché. BMW a dévoilé l’i5 Touring, Volkswagen l’ID.7 Tourer très récemment, quant au monospace, Volvo utilise un clone chinois.

Olivier Brosse, leader mondial de la plateforme Ampr Medium chez Renault, a déclaré à Autocar qu’une résurrection du monospace emblématique est « quelque chose que nous envisageons. Techniquement, je pense que c’est possible, mais ensuite nous devrions envisager si un monospace serait accepté par les clients européens. »

Un défi technique ces gros véhicules électriques

Un monospace électrique à sept places basé sur l’architecture Ampr Medium (anciennement connue sous le nom de CMF-EV) qui sous-tend les crossovers électriques Mégane et Scenic E-Tech donnerait à Renault un concurrent pour des modèles tels que le Volkswagen ID.Buzz et le Kia EV9. Tout aussi important, il pourrait rivaliser avec la vague de nouveaux monospaces électriques chinois. On peut compter le Maxus Mifa 7, le Xpeng X9 et le Zeekr Mix. Nissan a également présenté un concept sous forme de monospace, le Hyper Tourer Concept.

Cependant, Brosse a tenu à souligner qu’un monospace électrique entraînerait quelques défis techniques fondamentaux. « Je pense qu’un problème technique que nous rencontrons est que dès que la voiture dépasse 2,0 à 2,2 tonnes, du point de vue technique, il est obligatoire que la voiture devienne une propulsion », continue Brosse.

Il a cité en exemple le SUV Ariya de Nissan, partenaire de l’Alliance, pour illustrer jusqu’où peut aller l’architecture Ampr Medium en termes de poids dans sa forme actuelle, affirmant qu’un poids supérieur à 2 000 kg entraînerait un passage à une configuration à propulsion ou à quatre roues motrices. Cependant, Brosse a également suggéré que la flexibilité de l’architecture signifie que les contraintes techniques ne sont pas nécessairement un frein à l’expansion de la gamme électrique de Renault dans de nouveaux segments, en déclarant : « Il n’y a pas de politique stricte chez Renault. »

Le rétro ou la nostalgie avec le vent en poupe ?

Si d’aventure cet Espace rétro-design et électrique venait à obtenir le feu vert, Renault reconstituerait son catalogue des années 90. En effet, après les R5, 4L et même Twingo électrique en préparation, l’Espace coifferait alors la gamme. Mais, Renault n’a pas confirmé d’autres modèles rétro autre que les trois citadines précédemment citées.

Cependant, Laurens van den Acker, a précédemment déclaré à Autocar que le PDG Luca de Meo trouve irrésistible de réinventer des designs classiques. Cela suggérerait que la marque pense à relancer des modèles emblématiques. Une berline type Laguna, voire même déclinée en break, serait également une belle réponse à la concurrence.

© Autocar